Stay Home.

Mini-Jenny en 1997. Insouciante. 





"Comme nous avons la vie facile ici, facile et tranquille.
Nous n’aurions pas à nous inquiéter de toute cette détresse,si nous ne craignions pas tant pour tous ceux qui nous sont si chers et que nous ne pouvons plus aider. Je me sens mauvaise d’être dans un lit bien chaud alors que mes amies les plus chères, quelque part au-dehors, ont été jetées par terre ou se sont effondrées."
Anne Frank 
19 novembre 1942



Lorsque le gouvernement a annoncé que nous allions être confinés, après avoir été surprise et triste à l'idée de ne pas pouvoir voir mes proches pendant un certain temps, je me suis finalement dit que j'allais enfin avoir du temps pour travailler sur mes différents projets que j'ai délaissés. Finir mon roman et me consacrer un peu plus à ce site. Pourtant le sentiment d'excitation à l'idée d'avancer sur ces projets a vite laissé la place à un autre sentiment assez indescriptible. Je sais que je n'ai pas à me plaindre car je suis avec Nicolas et notre chien dans notre appartement, nous avons des tonnes de livres à lire, des vinyles à écouter, Netflix, Prime, et des dvds. 


Mais j’étouffe. 
J'ai besoin d'air. 
De respirer.
De voir les gens que j'aime. 


De me dépenser. De me balader tout simplement. J'ai envie de me baigner. D'amener notre chien au Parc. De voyager. De prendre l'avion. Le train. D'aller au supermarché sans paniquer à l'idée que quelqu'un s'approche trop près de moi. Je veux prendre la voiture et rouler sans destination précise, juste parce que je le peux. J'ai envie de faire un barbecue. Et du vélo. De l'escalade. D'aller à la montagne et à la plage. De danser. 


Mais je ne peux pas. 


Alors je pense à toutes ces personnes qui se mettent en danger en vouant corps et âme à leur emploi, et je me sens égoïste d'avoir eu ces pensées. Et puis je me rassure en pensant qu'au moins, je rêve de faire toutes ces choses mais que je suis assez respectueuse et prévenante envers les autres pour rester chez moi. Je promène mon chiot en bas de mon immeuble, dans la résidence. Sur du gravier et un minuscule coin d'herbe. Je ne sors même pas de la résidence qui donne sur une grande avenue. Et je suis quand même effarée du nombre de voitures et de passants que je peux compter en dix ou quinze minutes. Je suis terrifiée de constater que certains ne respectent pas les mesures en place. Bien sur, ce n'est pas facile. Mais il y a beaucoup plus pire que de devoir être chez soi, non?  Je vous souhaite à tous et à toutes beaucoup de force et de courage dans ces moments difficiles. Une pensée pour vous.




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