Il y a quelques jours, j'ai reçu un sms d'un ami qui m'annonçait le décès de Christopher Lee. Il m'a simplement dit "Jenn, assis toi, prends un paquet de mouchoirs parce que Saruman n'est plus."Il me connait bien parce que je n'ai pas pu m'en empêcher, j'ai pleuré. Comme un bébé. Les mots me manquent pour décrire la profonde tristesse que je ressens. Le monde ne sera plus pareil sans lui. Je me plais à l'imaginer quelque part, dans un endroit proche de Hobbiton, autour d'une tasse de thé entrain de discuter avec J.R.R Tolkien. Je vous poste ci-dessous la traduction du magnifique hommage de Peter Jackson:
C'est avec une immense tristesse que j'ai appris le décès de Sir Christopher Lee. Il avait 93 ans, n'était pas en très grande forme depuis un certain temps mais son esprit est resté, comme toujours, indomptable.
Christopher parlait sept langues, c'était un homme du monde, bien versé dans l'art, la politique, la littérature, l'histoire et la science. C'était un savant, un chanteur, un conteur extraordinaire et bien sûr, un merveilleux acteur. Un de mes moments préférés à chaque fois que je suis venu à Londres était de rendre visite à Christopher et Gitte où il me régalait pendant des heures avec des histoires sur son extraordinaire vie. J'ai aimé les écouter - et il aimait les raconter, et étaient d'autant plus convaincantes car elles étaient vraies, des histoires sur son temps dans le Special Air Service, sur la Seconde Guerre Mondiale, sur ses années à la Hammer Film et plus tard, sur son travail avec Tim Burton - dont il était très fier.
J'ai eu la chance de travailler avec Chris sur cinq films et ça a toujours été un frisson de le voir sur le plateau. Je me souviens qu'il m'a dit à mon quarantième anniversaire (il en avait 80 à l'époque): “Vous êtes la moitié de l'homme que je suis”. Être la moitié de Christopher Lee est plus que je pourrais jamais espérer. C'était un vrai gentleman dans une époque qui ne valorise pas les gentlemans.
J'ai grandi en aimant les films de Christopher Lee. Dans la majeure partie de ma vie, j'ai été fasciné par les grands rôles emblématiques qu'il n'a pas seulement crée - mais qu'il a continué à posséder des décennies après. Mais quelque part dans ce long chemin, soudainement et comme par magie, Christopher Lee s'est dissous et est devenu mon amis, Chris. Et j'ai aimé Chris encore plus.
Il n'y aura jamais d'autre Christopher Lee. Sa place est unique dans l'histoire du cinéma et dans le coeur de millions de fans à travers le monde.
Le monde sera plus petit sans lui à l'intérieur.
Mes plus sincères condoléances à Gitte, et à sa famille et amis.
0 Commentaires